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"NO-Contact" Famille en mode avion

Quand couper les liens devient tendance : comprendre le mouvement “No-Contact”


La période douce des réunions de famille m’inspire quelques réflexions sur cette tendance aux milliers de # surtout présentes sur les réseaux sociaux le fameux « NO- Contact » les enfants majeurs qui décident de couper tous liens avec leurs parents et familles.  

Est-ce une tendance réellement plus fréquente en Occident ?

Le non-contact volontaire entre enfants majeurs et familles d’origine est aujourd’hui mieux documenté dans les pays occidentaux, notamment :

  • États-Unis

  • Canada

  • Royaume-Uni

  • Australie

  • Europe du Nord et de l’Ouest

Mais Cela ne signifie pas que le phénomène n’existe pas ailleurs, mais simplement que :

  • il y est moins étudié,

  • il est plus tabou dans les sociétés collectivistes,

  • les normes familiales y rendent la rupture beaucoup plus difficile socialement.


Pourquoi cette tendance apparaît davantage dans les sociétés occidentales ?

Deux facteurs sociétaux majeurs : Le poids de l’individualisme moderne

1.Les sociétés occidentales valorisent : l’autonomie personnelle, le bien-être individuel

l’indépendance émotionnelle

Dans ce contexte, rompre avec sa famille peut être perçu comme une stratégie de protection psychique lorsque la relation est vécue comme toxique ou abusive. Quand on travail avec les outils thérapeutiques comme la psycho-généalogie ou les constellations familiale, il est primordiale de prendre en compte la personne dans sa ligné …. lignée les membres présents ou absents dans sa ligné car un individu malgré toute la volonté de l’individualisme  assumé reste une maille de cette chaine, de cette continuité qu’elle soit rompue ou assumée.

 Dans les cultures plus collectivistes (Afrique, Asie, Moyen-Orient, Europe du Sud…), les enfants ont une obligation morale plus forte de maintenir les liens familiaux, même si ceux-ci sont douloureux. Ce phénomène que je nome la loyauté familiale j’observe encore fréquemment chez mes clients de la génération des boomers nés avant 1965 surtout

2. Les normes ont changé :

  • La famille n’est plus considérée comme un devoir inconditionnel.

  • Le bien-être psychologique prime sur les obligations de loyauté.

  • Les services sociaux, l’État, l’école, les thérapies soutiennent l’idée que « poser des limites » est légitime.

 

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Les origines psychologiques ou relationnelles du non-contact

Les études montrent que la rupture de contact se produit le plus souvent dans les cas de ;

-violences physiques ou psychologiques, maltraitance émotionnelle, violences sexuelles

-contrôle et intrusion parentale, manipulation, parent autoritaire, parent « toxique » ou narcissique

-conflits autour de la parentalité et des rôles pression pour avoir des enfants critique des choix éducatifs du jeune parent, intervention constante dans la vie privée

 

Pourquoi est-ce plus visible aujourd’hui ?

✔ Psychologie populaire et réseaux sociaux, les thérapeutes / les influenceurs fleurissent comme des champignons sur Instagram .......Les jeunes générations sont exposées à des discours sur :

  • les relations toxiques

  • le narcissisme parental

  • les limites émotionnelles


    Cela légitime la rupture pour se protéger.

L’Accès est devenu plus facile à des communautés de soutien : Forums, groupes en ligne, thérapies…On peut en parler, demander de l’aide, comparer son expérience, et c’est tant mieux

 

Est-ce que ce phénomène est appelé à augmenter ?

Les sociologues estiment que oui, parce que :

  • globalisation des valeurs individualistes

  • augmentation des troubles familiaux documentés

  • violences psychologiques mieux reconnues

  • générations plus jeunes prêtes à se protéger

  • recul des obligations de loyauté familiale

Mais il ne deviendra jamais universel :la culture influence profondément la façon dont on perçoit la dette familiale et la rupture.


Le non-contact n’est pas seulement « une mode » :c’est le résultat de mutations culturelles profondes, de nouvelles normes psychologiques et souvent de relations familiales réellement difficiles.

Il apparaît davantage dans les sociétés occidentales à cause d’une forte valorisation de l’autonomie individuelle et d’une baisse de l’obligation morale envers la famille.

C’est un phénomène complexe, douloureux et très personnel, qui transforme les relations entre générations.


Quels est le point de vue des parents qui se retrouve mis à l’écart des enfants ? Et quand c’est le parent qui décide du non contact comment c’est perçu par la société et quels sont les conséquences psychologiques ?

Tous les parents ne réagissent pas de la même manière, ce qui prédomine c'est le Sentiment de perte ou de deuil

La plupart des parents décrivent la rupture comme : une perte « pire qu’un décès »,un deuil compliqué car non reconnu socialement, une souffrance chronique qui ne se « clôt » jamais.

Le non-contact est vécu comme un effondrement du rôle parental :« Je ne suis plus utile, plus aimé, plus parent. »

Dans beaucoup de cas, les parents expriment : 

  • « Je ne sais pas ce que j’ai fait. »

  • « Cela est venu d’un coup. »

  • « Mon enfant a réécrit notre histoire. »

Parfois il y a réellement un manque de conscience des blessures passées, ou un décalage de perception intergénérationnel (par ex. méthodes éducatives autrefois normales mais aujourd’hui vues comme violentes).

Sentiment d’injustice

Les parents disent souvent :

  • se sentir jugés selon des normes modernes qui n’existaient pas avant ;

  • être punis pour des maladresses, pas pour de la malveillance ;

  • ne pas avoir la possibilité d’expliquer ou de réparer.

Pollution des relations au sein de la famille élargie

  • conflits entre frères et sœurs

  • tensions dans le couple

  • secret ou honte vis-à-vis des autres membres de la famille

 Honte et silence

La société accepte plus facilement qu’un enfant coupe un parent « toxique » que l’idée qu’un parent soit rejeté.Les parents ont donc :

  • du mal à en parler,

  • peur d’être jugés,

  • peur d’être considérés comme « mauvais parents ».

 Quelles sont les conséquences psychologiques pour les parents mis à l’écart ?

Les recherches montrent des risques accrus de :

  • dépression

  • anxiété

  • culpabilité excessive

  • rumination

  • perte d’estime personnelle

  • solitude sociale

  • douleur chronique liée au rejet

Certains développent même des symptômes proches d’un stress post-traumatique relationnel, car il n’y a pas de clôture.


Quand c’est le parent qui décide du non-contact : perception et vécu

Contrairement au cas précédent, cette situation est beaucoup moins visible et socialement moins acceptée.

La société juge souvent un parent qui coupe le lien comme :

  • froid,

  • égoïste,

  • immature,

  • « anormal » (car la norme veut que l’amour parental soit inconditionnel).

L’idée dominante :➡️ Un parent doit aimer et soutenir son enfant, quoi qu’il arrive.

Donc quand un parent rompt le lien, les réactions sociales sont très souvent négatives ou incrédules.

 Pourquoi certains parents coupent le contact ?

Les raisons courantes :

  • violences, manipulations ou exigences extrêmes de l’enfant adulte

  • dépendances ou comportements destructeurs

  • insultes, agressions ou menaces

  • tentatives répétées de contrôle par l’enfant

  • épuisement émotionnel (en particulier avec des enfants souffrant de troubles sévères)

  • désaccords graves et permanents

  • sentiment d'être utilisé uniquement pour l’argent ou l’aide matérielle

Certains parents se retrouvent dans une relation :

  • asymétrique,

  • abusive,

  • épuisante,

  • voire dangereuse.

Dans ces cas, la rupture peut être un acte de survie psychologique.

Alors pourquoi ces deux formes de rupture sont perçues si différemment ?

Parce que les normes culturelles occidentales reposent sur deux idées puissantes

✔ L’enfant doit se protéger psychologiquement.

✔ Le parent doit être inconditionnel et indestructible.

Donc :

  • un enfant qui coupe un parent = compréhensible, psychologiquement justifié.

  • un parent qui coupe un enfant = moralement choquant ou « suspect ».

Ce double standard est très fréquent.

Points communs entre les deux situations

Malgré les différences, il existe des points communs :

  • la rupture apparaît rarement « sans raison », elle est la conséquence de longues tensions.

  • les deux parties vivent une douleur relationnelle intense.

  • la société soutient souvent l’un des deux, mais rarement les deux.

  • les conséquences psychologiques sont lourdes dans les deux sens.

  • la réconciliation est possible, mais délicate et nécessite du temps, de la reconnaissance mutuelle et, souvent, une médiation.

Une réalité plus fréquente qu’on ne le pense

Les enquêtes françaises montrent que 5 à 8 % des adultes sont en rupture durable avec au moins un parent.Ce chiffre augmente légèrement chez les jeunes adultes.

Les sociologues parlent de rupture relationnelle, distanciation, ou conflit gelé plutôt que « non-contact.


Je ne peux m’empêcher de rapprocher les travaux de Mark Wolynn de certaines tendances contemporaines en matière de dynamique familiale. Dans son ouvrage de référence consacré aux traumatismes transgénérationnels, Cette douleur n’est pas la mienne, publié aux éditions Le Courrier du Livre, Wolynn explore en profondeur la manière dont les héritages émotionnels non résolus peuvent façonner les individus bien au-delà de leur conscience.

Au fil de ses années de recherche et de formation, il a rencontré divers enseignants spirituels et thérapeutes dont le message convergeait vers une même invitation :« Rentre chez toi, appelle ta mère, ton père, et fais la paix avec eux. » Cette injonction, qui peut paraître simpliste, renvoie en réalité à un principe fondamental largement reconnu dans les sciences humaines : la restauration du lien – lorsqu’elle est possible et sécurisante – constitue l’un des facteurs les plus puissants dans les processus de réparation psychique. Ce fil directeur a permis à Wolynn de construire une approche clinique intégrative, aujourd’hui largement diffusée dans le champ de la psychologie intergénérationnelle.

Si de nombreux chercheurs, thérapeutes et praticiens s’accordent à souligner l’importance de l’apaisement relationnel dans la santé mentale, on peut alors envisager que certains phénomènes culturels plus récents, comme la popularisation du “no-contact”, relèvent davantage de réponses ponctuelles à des contextes spécifiques. Dans cette perspective, il n’est pas impossible que ces tendances s’inscrivent davantage dans un mouvement social transitoire que dans une orientation durable des pratiques en psychologie familiale.

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Nous allons voir par la suite Comment rétablir un dialogue sans conflit ? (Méthodes basées sur les travaux de médiation familiale et thérapie systémique)

Je partage avec vous les stratégies qui ont réellement fait leurs preuves dans les prochaines publications .

 
 
 

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